Une chenille dans le coeur

de Stéphane Jaubertiespectacle Une chenille dans le coeur

Mise en scène Alban Coulaud

Jeu Séverine Garde Massias, Sandrine Guillou et Hevé Herpe

Scénographie et costumes Isabelle Decoux

Création lumière Didier Flamen

Création musicale Christophe Roche

Régie Simon Chapellas et Didier Flamen

 

Théâtre jeune public, à partir de 8 ans.

Avec le concours financier de la DRAC Limousin.
L’aide à la création de la Région Limousin.
Coproduction Compagnie Les Petits Pois Sont Rouges

Avec le soutien du centre culturel Jean-Pierre Fabrègue à Saint Yrieix, du centre culturel Jean Moulin à Limoges et de la Marmaille à Limoges dans le cadre des résidences de création.

Mars 2011, Théâtre de la Grange à Brive (19)

Avril 2011, Théâtre La Marmaille à Limoges (87)

Juillet 2011, Festival de Sédières (19)

Vendredi 2 mars 2012, Festival jeune public de la ville de Brive (19)

Vendredi 23 mars 2012, Le Majestic à Malemort (19)

Spectacles "Une chenille dans le coeur"L’histoire

Que se passe-t-il quand une enfant de dix ans, contrainte de vivre serrée dans un corset de bois devenu trop étroit, rencontre un bûcheron un peu sauvage qui a coupé  tous les arbres ?
Tous, pas tout à fait : à côté de son cabanon subsiste le dernier arbre du pays. Pour que l’enfant vive, il faut tailler dans son coeur un corset neuf qui lui permettra de grandir. Mais cet arbre, le bûcheron l’a promis, il ne l’abattra jamais. Pourtant l’enfant compte sur lui.
Ils se racontent alors des histoires de loups, d’amour et de mères parties trop tôt. Ils se titillent, s’émeuvent et s’apprivoisent. Se mêle au dialogue la voix de la Présence, à la fois conteuse et figure maternelle.
En décollant du réel, Stéphane Jaubertie tisse une fable tendre et cocasse, qui parle d’amour, de filiation et d’altérité.

Note d’intention

Accepter l’invitation…
Lorsque Séverine Garde m’a invité à faire la prochaine mise en scène du Théâtre surle Fil, j’ai été avant tout séduit par le projet de sa compagnie, atypique, puisqu’il estporté par une comédienne et non par un metteur en scène. Par son humilité à ne pasvouloir «à tout prix» être son propre metteur en scène, et par sa détermination àjouer, à incarner sur une scène des personnages qui, bien souvent, se battent avec l’absurdité du monde.J’ai été enthousiasmé de travailler avec cette jeune actrice qui défend ses projets à bout de bras, avec une volonté farouche, un besoin vital. Une énergie que l’on retrouve sur scène, où les mots prennent souvent sous sa langue un élan dirigé vers la colère ; il y a décidément quelque chose en elle qui va toujours de l’avant. Et donc peu de chance pour que cette aventure soit «inutile»…. Et faire le bon choix. Il nous restait donc à trouver un texte. Après plusieurs lectures, chacun de notre côté, mais toujours infructueuses, je me suis arrêté sur un résumé, une «quatrième de couv’» comme on dit. Voici ce qu’il y était écrit : «Une enfant de dix ans, contrainte de vivre serrée dans un corset de bois devenu trop étroit, rencontre un bûcheron un peu sauvage… il a coupé tous les arbres du pays. Tous sauf un : à côté de son cabanon subsiste le dernier arbre du pays. Pour que l’enfant vive, il faut tailler dans le coeur de l’arbre un corset neuf qui lui permettra de grandir. Mais cet arbre, le bûcheron l’a promis, il ne l’abattra jamais.» Sans même l’avoir lu, je sus à cet instant que ce serait ce texte. Ces deux acteurs-là (Hervé Herpe et Séverine Garde) sauraient se battre pour tout l’enjeu de cette fable, porter les volontés opposées des deux personnages. Il fallait maintenant lire, avec la crainte d’une promesse non tenue par ces quelques lignes accrocheuses. Et cette première lecture ne fit que conforter ma première intuition. Je découvre en plus de cette «confirmation» une langue ciselée, une dramaturgie non conventionnelle et pourtant terriblement efficace, des personnages définitivement hors du commun, à la détermination, dont nous aimerions tous suivre les traces… L’auteur nous fait naviguer dans un enjeu bien concret (la menace de la mort) et pourtant nous emporte, régulièrement, dans un espace poétique, sans pour autant livrer le chapelet de métaphores niaiseuses bien souvent servie aux enfants (et aux adultes d’ailleurs). Le choix de ce texte, je l’affirme par l’un de ses nombreux sujets, qui sera central pour moi, en tout cas celui qui m’animera à raconter cette histoire et à entamer un dialogue sensible avec les acteurs : un enfant va mourir et il y a une solution pour empêcher que cela se produise. Mais le remède ne viendra ni de la médecine, ni de la chimie : il viendra de l’enfant lui-même. S’il ne peut pas tenir debout grâce à ses muscles, il y arrivera par la force de son langage.

Quelques mots sur les personnages L’enfant, blessée, mais solide Elle n’a que dix ans, mais elle fait déjà preuve d’une grande maturité. Elle ne se plaint pas, sa révolte est positive…
Le bûcheron, solide, mais blessé. Un grand gaillard qui lutte contre sa fureur, contre ses souvenirs…

La présence, L’enfant devenue femme, un souvenir de l’avenir…
Alban Coulaud

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